Retrouvez le Rapport d'Activité de la Fédération juste en dessous !
Ainsi que l'édito de Yannick Daniel, président du SF jusqu'à cette AG du 11 avril dernier.
« Une difficulté n’en est plus une, à partir du moment ou vous en souriez et vous l’affrontez »
Baden Powell
Il sera sans doute longtemps difficile de qualifier l’année qui vient de s’écouler. Une chose est certaine, elle ne ressemblera à aucune autre. Elle nous aura aussi apporté son lot de difficultés, nous en avons parfois souri et nous avons agi. Si notre assemblée générale de 2020 s’était déroulée en plein confinement, nous avions encore beaucoup d’espoir de voir cette situation de crise sanitaire évoluer positivement dans un délai
assez court. Des reports avaient été décidés pour 2021, comme celui du Jamboree européen, où quelques 5000 jeunes français étaient pourtant attendus. Il y avait aussi des incertitudes autour des conférences triennales de L’Association Mondiale des Guides et Eclaireuses (AMGE) et de l‘Organisation Mondiale du Mouvement scoute (OMMS), mais nous pensions raisonnablement que ces évènements pourraient se tenir, au moins en 2021. Dorénavant nous savons qu’il n’en aura rien été ! Les conférences mondiales vont se tenir dans un format inédit de visio-conférence, le jamboree européen a quant à lui été définitivement annulé.
Malgré cela, l’année ne fut pas totalement sombre, la période des camps d’été fut, entre autres, une belle réussite grâce à la mobilisation des groupes locaux de l’ensemble des associations de la Fédération. Cet enjeu de l’été était essentiel pour nous tous. C’est d’ailleurs pour cette raison que la Fédération s’est mobilisée afin que les associations soient en mesure de proposer après de longues semaines de confinement une véritable respiration à travers les camps. Cette mobilisation collective
a permis que la vie de camp s’offre aux enfants et aux jeunes ce qui a permis de mettre entre parenthèses la crise sanitaire.
Quel fut le rôle de la Fédération ?
Elle s’est concentrée sur la négociation du cadre législatif avec les services de l’État. En effet, il nous a fallu discuter le sens du couchage dans la tente et le nombre de centimètres qui devaient séparer un louveteau de son voisin de « Rouchy ». Au final, même si ces règles furent contraignantes, chacun a su les faire vivre pour
que le point d’orgue d’une année scoute soit, même en cette année de crise sanitaire, une réalité. Nous réjouir d’un été presque « normal » ne doit pas occulter une vie fédérale à l’image de celle d’une très grande majorité des associations du scoutisme ou
plus généralement de jeunesse et d’éducation populaire, totalement soumise aux aléas de la pandémie. Aucune visibilité de moyen ou court terme, du « stop and go » dans les mesures gouvernementales, difficiles à anticiper, ne permettant pas de construire ou
de réfléchir des actions et des réponses adaptées. Était-il cependant possible de faire autrement ?
Ce contexte a malheureusement entrainé une adaptation de la vie fédérale faite de réactions au contexte plus que d’actions permettant de faire vivre le projet. Mais restons optimistes ! D’ailleurs, Baden Powell n’a-t-il pas dit « L'optimiste est une forme de courage qui donne confiance aux autres et mène au succès ». Nous le savons, le Scoutisme est résilient, il saura faire vivre sa proposition éducative une fois la
crise sanitaire dépassée. Il lui appartiendra aussi d’accueillir une jeunesse fragilisée socialement, économiquement et psychologiquement. Il ne faut avoir aucun doute, le Scoutisme et le Guidisme savent s’inventer ou se réinventer pour rester une proposition éducative connectée à son temps et avec la jeunesse.
Yannick DANIEL,
Président de la Fédération du Scoutisme Français
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